La crise sanitaire a touché la France de plein fouet en 2020. Oui, mais malgré un recul, les métiers du de la construction continuent de recruter ! La pénurie de main d’œuvre est toujours d’actualité et le BTP est plus que jamais un secteur d’avenir.
Un secteur toujours en pleine transformation
N’oublions pas que le BTP représente plus de 8% du PIB français. On parle de 183 milliards d’euros de CA généré par année en France pour en moyenne un million de salariés (déclarés). Le plan de relance du gouvernement a prévu notamment un fond de 30 milliards d’euros dont 7 dédiés à des sujets de rénovation énergétique. Le BTP est donc un secteur dynamique, qui continue à recruter et à former. Nous notons plusieurs thématiques/sujets à l’origine de l’évolution du marché.
- Le BIM (Building Information Modeling)
Le secteur se digitalise et depuis des années, nous avons vu apparaître la maquette numérique et un engouement pour l’analyse de la data. Si le terme de BIM n’est pas nouveau, le métier de BIM Manager sera, selon nous, un des métiers les plus en vogue de 2021. Si ce sujet vous intéresse, nous y avons consacré un article entier.
- La transition verte, le bâtiment durable
Le marché demande des compétences clés liées au domaine du développement durable, des nouveaux matériaux de construction ou encore des objets connectés. Savoir comment créer un bâtiment Éco-responsable ? C’est le sujet tendance depuis ces 3 dernières années. Pour évoluer avec le marché, les écoles d’ingénieurs intègrent désormais cette notion d’éco-responsabilité au sein de leurs formations.
- Une compression du modèle
L’entreprise classique, découpée par mission très cadrée et professée, est en train de mourir. On fait face à des entreprises qui se digitalisent, sur un marché qui évolue vite et avec des acteurs qui se doivent de suivre le rythme. Du côté opérationnel, on peut débattre du fait que l’évolution est encore (trop ?) lente – notamment sur la mise en œuvre d’ouvrages par exemple. Le modèle startup est seulement en train d’émerger et il n’y a pas encore beaucoup d’acteurs qui s’impliquent sur les opérations directes dans le bâtiment ou qui maîtrisent l’intégralité de la chaîne. La révolution est en marche certes… Mais il reste du chemin à faire.
Le recrutement aussi se digitalise
Même si les grandes plateformes comme Monster et Indeed restent des incontournables du marché, les candidats et recruteurs qui n’auront pas exploité à 100% le potentiel de LinkedIn devront revoir leur copie. Il est devenu l’outil indispensable pour maximiser sa visibilité, non seulement sur son expérience, mais aussi sur ses compétences et ses références.
Hard skills, soft skills, recommandations, partage de post, rédaction d’articles, veille du marché, engagement sur les posts de son réseau… Tous les moyens sont bons pour se démarquer.
LinkedIn mais pas que. Il faut bien se rendre compte que les recruteurs, que ce soit par le biais d’un cabinet de chasseur de têtes ou directement par l’employeur, vont utiliser tous les outils et leviers à leur disposition pour trouver la perle rare et surtout pour s’assurer qu’ils feront un bon recrutement. Cela passe (même si souvent en dernière étape), par un scan de l’activité du candidat sur ses réseaux sociaux. Attention donc à bien travailler sa “marque candidat”.
Une approche plus directe des entreprises
La lettre de motivation est morte ! Évidemment, on ne vous encourage pas à envoyer votre CV sans message, mais plutôt d’écrire un court message de quelques lignes pour accompagner votre candidature. Imaginez que vous postulez sur LinkedIn et que vous avez uniquement 2 lignes pour capter l’attention du recruteur. C’est sur 1 ou 2 éléments de votre expérience qu’il faudra capitaliser.
Cela peut être : un soft skill, vos valeurs qui correspondent à celles de l’entreprise, le projet en lui-même, ou même une passion commune avec votre interlocuteur.
« Je préfère 100 fois lire un petit mail synthétisé pour présenter le CV plutôt qu’une lettre en pièce jointe ennuyeuse. Un CV bien construit n’a pas besoin d’une lettre de motivation », Jerome Manugerra, CEO de la filiale travaux chez Masteos.
L’approche directe chez le client est encore ce qui marchera le mieux. Approcher une entreprise qui aura les mêmes valeurs que vous, travaillera sur un secteur niche qui vous passionne, c’est ce qui fera la différence. Et sur un marché en pleine demande, se démarquer est crucial. C’est pourquoi une veille du marché et une préparation seront essentielles pour appuyer votre candidature, aussi bonne soit-elle.
Après un entretien, laissez une dernière bonne impression au recruteur qui vous a interviewé. Un mail ou un message de remerciement devrait être un réflexe. Il faut que l’on se rappelle de vous et c’est un moyen de plus de se démarquer..
Se rendre visible sur l’écosystème
Comme dit précédemment, il faut communiquer à travers les compétences, les expériences, et sur l’intégralité de son réseau (profiter également de tous les outils à disposition). Nous avons par exemple déjà vu des entreprises recruter des candidats sur Instagram.
S’inscrire sur des groupes, des webinars, suivre l’actualité (et liker les posts pour montrer son engagement) des entreprises qui vous intéressent. Réaliser une veille régulière sur les actualités du secteur peut également vous permettre de communiquer directement sur le sujet et, pourquoi pas, créer le débat.
Briks organise par ailleurs un webinar sur l’Intelligence Artificielle dans le BTP et la construction avec le concours de sociétés comme WeMaintain, Vestack et IATenders. Se tenir informé, c’est aussi important.
« Il faut rester connecté sur les innovations du marché et montrer son intérêt dans sa candidature. C’est ce genre de détail qui va valoriser et booster la roadmap de compétences des candidats », Stéphanie Pacitto, Chef de produit BTP au CESI.
Il en va de même pour les entreprises – il faut valoriser et booster sa marque employeur pour être de plus en plus attractif et attirer les talents qui ont les compétences qui les intéressent. Une entreprise qui ne communique jamais sur son actualité (interne ou externe) perdra de son attractivité.
La nouveauté dans la formation
Face aux bouleversements du marché, les écoles ont également dû s’adapter et faire évoluer leurs formations. Sur un secteur comme le BTP où les imprévus font partie du quotidien, adapter les méthodes d’enseignement est essentiel.
C’est pourquoi le CESI s’est penché sur le sujet et ouvrira en septembre 2021, des formations spécifiques au secteur de la rénovation énergétique. Ils ont poussé la notion de “TD” plus loin en faisant travailler en groupe les étudiants, sur des dossiers collaboratifs. Avec un format “jeu de rôle” sur des thématiques spécifiques et des mises en situation réelles le jour J – comprenant bien évidemment des impondérables et des imprévus à gérer en direct.
Des exercices qui permettent aux étudiants de vraiment se mettre dans la peau du futur professionnel qu’ils seront avec des débriefings complets sur ce qu’ils ont vécu.
“ Ces formats marchent très bien même si les expériences pour les candidats ne sont pas les plus faciles à vivre, surtout sur la partie des imprévus. Le chantier parfait n’existera jamais, donc nous devons les préparer au plus vite. Nous voulons leur en faire prendre conscience et les préparer au plus vite.”, complète Stéphanie Pacitto.
Pour approfondir ce sujet, vous trouverez le replay de notre Webinar : Le recrutement dans le BTP, sur notre chaine YouTube.